Fraîchement séparée, Marie avait décidé de ne pas approcher d’homme pour un certain temps. Elle les aimait et était accroc au désir… Le ressentir, le provoquer, le lire dans des yeux enflammés, le sentir mettre le feu en son bas ventre… Ca lui donnait l’impression de posséder le monde au creux de ses reins… Mais elle voulait se prouver qu’elle n’avait pas besoin d’hommes…
Ceux qu’elle fréquentait au travail ne représentaient pas de menace heureusement. Avec les années, elle avait développé avec chacun une relation fraternelle qui freinait à grand coup ses désirs. Aucun de ses collègues ne l’allumait et aucun n’avait essayé de le faire lorsqu’elle était devenue célibataire. Elle était leur confidente, leur amie, mais elle n’en désirait aucun. Et même si ca avait été le cas, personne n’aurait voulu d’elle ces jours ci, obnubilés qu’ils étaient tous par ‘’la petite nouvelle’’, embauché trois jours auparavant.
Ils en avaient tous parlé. Un admirait sa poitrine ‘’juste de la bonne grosseur’’, l’autre son air indépendant ou son regard sombre, un autre était en extase devant ses fesses bien rondes, mais aucun n’était indifférent. Et Marie devait se l’avouer, c’est vrai que la petite nouvelle était… éblouissante. Surtout ce matin, dans sa jupe juste assez courte, avec ce chandail qui laissait voir une épaule magnifique... Éblouissante… Oui, c’était le bon mot… Assez pour que Marie, qui n'avait jamais eu le moindre fantasme bisexuelle, se laisse aller à de sensuelles pensées...
Elle la regardait aller d'un bureau à l'autre, dans toute sa jeunesse et sa splendeur, l'air totalement inconsciente de l'effet qu'elle suscitait et elle en était à la fois émue et excitée... La jeune fille avait, en plus d'un corps époustouflant de beauté toute naturelle, un regard profond, intelligent, doux et... envoûtant. Ses lèvres rouges étaient belles, invitantes...
Marie s’imaginait les effleurer et les caresser avant de les déguster doucement... Puis son baiser devenait vorace et affamée... La jeune fille qui l'avait accueillie avec une réserve attendrissante était maintenant aussi passionnée qu'elle, lui offrant parfois sa langue habile et fouineuse, goûtant la sienne avec gourmandise... Les mains de Marie caressait ses épaules délicates et rondes à la fois, douce comme de la soie... Elles se promenaient sur sa taille parfaite et...
- Marie, tu me passes un crayon s'il te plaît?
Brusquement sortie de sa rêverie, elle donna un crayon à son collègue, se demandant si le malaise qui la submergeait était apparent et surtout, si elle avait fixé la jeune fille trop longtemps... Elle n'osait plus regarder dans sa direction, troublée par les pensées qui venaient de l'envahir sans aucune pudeur... Troublée d'avoir été aussi excité par une femme... De l'être encore... Elle en avait mal au ventre de désir, ses cuisses étaient en feu tant elle avait envie de se caresser et son pouls battait vite et fort, dans tous son corps, affolé par toutes ses émotions...
Elle essaya de travailler mais la tête n'y était pas... Le corps non plus... Elle déployait tant d'effort pour ne pas lever les yeux et admirer la jeune fille qu'elle ne pouvait en mettre sur la tâche à accomplir... Elle décida d'oser un regard… Une simple œillade furtive et froide, pour calmer son ivresse, pour s'assurer que son imagination lui avait joué des tours et qu'elle n'avait aucune raison de fantasmer de la sorte...
Elle leva la tête rapidement, ses yeux trouvèrent la jeune fille... Qui la fixait, l'air absent... L'air troublé? Peut être...
Leurs yeux osèrent se regarder...
Marie réussie à sourire malgré l'incroyable torrent d'excitation qui la submergeait... La jeune fille lui rendit son sourire et Marie cru défaillir d’envie… Mais elle respira profondément et réussie à se ressaisir...
La journée passa, entrecoupé de réflexions, de fantasmes et d'images tournant autour de la jeune fille… Marie le regrettait. Elle ne voulait pas que la journée se termine ainsi, elle voulait goûter la créature magnifique qui l’avait fait mouiller toute la journée, elle voulait l’entendre gémir de plaisir, jouir férocement, hurler de plaisir… Mais elle se voyait très mal allé en discuter avec et décida plutôt de se masturber passionnément en arrivant chez elle…
Elle se caressa un peu dans l’ascenseur menant au stationnement, enflammant encore davantage son clitoris sur le point d’exploser… Puis, lorsque les portes s’ouvrirent, elle la vis… La jeune fille était devant l’ascenseur. Et son regard démontra hors de tout doute à Marie que son émoi était partagé…
- Heu… J’ai oublié mon sac au bureau et…
Marie n’écoutais plus, ne réfléchissais plus… Son corps réagissait instinctivement sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour le contrôler… Elle s’avança lentement vers la jeune fille en la fixant avec appétit… Et celle-ci fit de même…
Un feu d’artifice sembla exploser tout autour lorsque leurs lèvres se joignirent dans un baiser brûlant… Le corps de Marie ondulait sur celui de la jeune fille maintenant prise contre le mur de l’ascenseur… Ses mains étaient déjà sous la jupe et la jeune fille, déjà sur le point de jouir, était accroupie, haletante et tremblante…
- Je t’ai désirée toute la journée… Réussie à souffler Marie… Elle avait le tournis, l’impression que le plancher s’effondrait sous ses pieds…
- Moi dès que je t’ai vu…
Et sur ces paroles, elle gémit en se cambrant et en mouillant encore davantage les doigts fouineurs de Marie…